Collectionner l’eau comme on collectionnerait des bambous gravés : imaginez William Costes collectionnant l’eau des rivières. Nous invitons les visiteurs du Château Hagen à goûter à cette aventure ! Et littéralement à goûter l’eau des rivières de Nouvelle-Calédonie.

 

Plus factuellement, la rivière est bien présente dans la collection Costes, comme me l’a fait remarquer Tian Siti Hadijah, ex-épouse de William Costes, dans un entretien qu’elle m’a gentiment accordé le 5 août dernier. En effet, les pétroglyphes et de nombreuses pierres traditionnelles kanak de cette collection ont été trouvées dans ou près de rivières. 

 

Il s’agira d’avoir une posture de collectionneur : assembler de nombreuses pièces, les répertorier, en jauger la valeur par rapport à leur rareté et authenticité, bien préciser leur provenance, …

Crapahuter, aller au plus prés de la source, pour s’assurer d’avoir les pièces les plus précieuses, et les plus pures.

 

Arriver à regrouper une collection de 20 à 30 eaux de rivières différentes. Des plus courantes, comme la rivière Dumbéa qui sert de captage pour l’eau de la ville de Nouméa, aux plus rares, comme un des affluents de La Ouaième qui prend sa sources prés du Mont Panié à 1629m d’altitudes.

 

On fera une entorse à cet esprit de collectionneur et l’on fera goûter aux visiteurs certaines pièces de cette collection. Ces eaux de rivières à goûter seront sélectionnées au vu de leur potabilité. Des analyses d’eau seront réalisées par un laboratoire, pour garantir la potabilité de ces eaux.

 

Goûter l’eau des rivières tant qu’il n’est pas trop tard. Bien que cette eau soit abondante en Nouvelle-Calédonie (on dénombre plus de 200 rivières et autres cours d’eau sur le territoire), quel temps leur reste-il en terme de qualité ?

 

Déguster l’eau des rivières, comme on dégusterai un bon vin. Trouver la perle rare : l’eau d’un creek qui est rarement en eau ou qui est difficile d’accès.